contre le saccage des Pays du Buëch par les industriels du vent
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dimanche 5 juin 2022

Législatives dans les Hautes-Alpes : 7 questions aux candidates et candidats à la députation

L'avenir énergétique du pays et ses implications en terme environnemental, climatique, social, économique, de pouvoir d'achat et d'indépendance nationale est une des questions clés du nouveau quinquennat. Et pourtant, la décarbonation nécessaire de nos activités, au-delà des incantations de bon ton, n'est que très rarement abordée par les concurrentes et concurrents à l'assemblée nationale sous l'angle de l'indispensable quasi-doublement de notre production électrique nationale dans les toutes prochaines décennies.

L'énergie: un sujet souvent absent des débats

Pourquoi parler des choses qui fâchent comme l'éolien industriel qui pourrit nos montagnes, le photovoltaïque qui artificialise les sols, l'hydraulique de nos barrages que l'Europe veut privatiser, etc ? 

Dans le droit fil de l'interview du président du département (voir notre article du 4 mai) qui s'est prononcé sur ces sujets, 3 associations de défense de l'environnement du Buëch ont interrogé les postulants au Palais Bourbon afin d'obtenir des réponses claires sur les 7 thèmes suivants :

  • La protection de notre département contre les prédateurs éoliens
  • La protection, à l'échelon national, des riverains contre les nuisances des éoliennes
  • La fin de la justice d'exception à l'encontre des associations environnementales
  • La sauvegarde du droit de l'environnement français face aux diktats de l'Europe
  • Le retour au respect de la démocratie locale
  • La moralisation du marché de l'électricité
  • Un moratoire sur l'éolien

Nous publierons, au fur et à mesure de leur arrivée les réponses obtenues et conclurons que les seuls silences en retour devrons interroger nos concitoyens sur la confiance à accorder à leurs auteurs.

Pour sauvegarder nos montagnes, Haut Buëch Nature
appelle à ne pas voter pour Mme Pascale Boyer

Notre association Haut Buëch Nature est indépendante de tout parti politique et a statutairement pour objet d' Assurer la protection de l’environnement, des paysages, du patrimoine architectural et culturel, contre toutes les atteintes qui pourraient leur être portées notamment par des dispositifs industriels de production d’énergie telles qu’ éoliennes ou champ de panneaux photovoltaïques et des équipements qui leur sont liés. 

Nous n'avons pas vocation à appeler à voter pour telle ou tel. Il est cependant de notre devoir d'alerter nos concitoyens sur les prises de position avérées d'une candidate en faveur du projet d'implantations d'éoliennes géantes sur la montagne d'Aureille par la multinationale canadienne Boralex, projet que nous combattons depuis 10 ans !

En effet, par courrier du 28 novembre 2017, Mme Pascale Boyer sollicitait l’intervention du ministre de l’écologie en faveur de la réalisation des 6 éoliennes du canadien Boralex sur la montagne d’Aureille affirmant que le site présente « le meilleur compromis environnemental, paysager, technique et social dans les Hautes-Alpes ».

les éoliennes Boralex détruiraient 30 espèces protégées
dont le Vautour Moine et le Gypaète Barbu

La même députée, briguant son premier mandat avait pourtant assuré 5 ans plus tôt à notre association :« En ce qui concerne l'éolien, il est évident que nous devons être extrêmement attentifs à l'emplacement des installations. Nous ne pouvons pas détruire la qualité environnementale de notre département au profit de groupes industriels extérieurs. »

Rappelons qu'avant l'intervention de la députée auprès du ministre, le Conseil National de Protection de la Nature avait émis un avis défavorable en date du 22 novembre 2017, avis conforme défavorable du ministère de l'écologie le 19 décembre 2017, suivi par l'Inspection des Installations Classées en date du 16 février 2018.

Ces avis défavorables concordant ont abouti au rejet de la demande d'autorisation des éoliennes Boralex par arrêté préfectoral du 3 octobre 2018; arrêt contesté par l'opérateur canadien qui a introduit un recours devant les tribunaux. (voir nos articles des 7 octobre 2018 , 21 octobre 2018 et 22 mai 2019)

Après 3 ans et demi d'instruction, l'affaire a été appelée devant la Cour Administrative d'Appel de Marseille le 25 mai dernier. En l'absence du défenseur -le ministère de l'écologie- l'avocat de l'association Haut Buëch Nature intervenante, a plaidé la défense de l'environnement et la sauvegarde de la biodiversité sur la montagne d'Aureille. Le jugement ayant été mis en délibéré, nous reviendrons sur le sujet dès que la Cour Administrative d'Appel aura rendu son verdict.

En cette période ou les lobbys éoliens font le forcing en France et à la commission européenne pour développer leur business mortifère mais ô combien lucratif, l'étrange comportement de Mme Boyer nous interpelle et nous inquiète.

D'autant que, pas plus tard que le 8 décembre 2021, lors de la discussion de la Loi dite « 3DS » (scrutin n° 4233 à l’Assemblée Nationale) la députée des Hautes-Alpes s'est opposé avec 37 de ses ami(e)s de LREM à l’amendement déposé par son collègue du même parti visant à redonner le pouvoir aux communes, à leurs conseils municipaux et leurs habitants pour refuser un projet éolien !

La commission européenne veut accorder
un permis de tuer aux promoteurs éoliens

Parues au Journal Officiel de l'Union Européenne ce 25 mai 2022 la commission européenne a publié toute une série de recommandations dont la N° 24 qui donne aux promoteurs éoliens un véritable permis de tuer les espèces protégées, en leur garantissant l'impunité.

La commission européenne confirme en cela son projet de directive REPowerEU qui vise à développer « quoiqu’il en coûte » l’énergie éolienne dans toute l’Europe au mépris des législations nationales plus protectrices de l’environnement, de la biodiversité et des recours citoyens. 

Que ferons nos député(e)s fraichement élu(e)s face au diktat de l’Europe ?

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