Le 25 mai dernier, le recours formé par la multinationale canadienne Boralex contre l'arrêté préfectoral du 3 octobre 2018 interdisant l'implantation de 6 éoliennes géantes sur la montagne d'Aureille, était appelé à l'audience de la Cour Administrative d'Appel de Marseille.
Rappelons que ce projet avait fait l'objet d'un avis défavorable du Conseil National de la Protection de la Nature suivi par l'avis conforme défavorable du ministère de l'écologie puis par celui de l'inspection des installations classées également défavorable, pour au final faire l'objet d'un arrêté de refus d'autorisation par la préfète des Hautes-Alpes.
Parmi les nombreux griefs faits à Boralex pour interdire son projet, figurait la destruction de 30 espèces protégées, flore et faune notamment le Vautour Moine et le Gypaète Barbu, deux espèces particulièrement menacées faisant l'objet de plans nationaux d'action et de plans de réintroduction à quelques kilomètres de la montagne d'Aureille, dans les baronnies drômoises.
Dans son arrêt rendu le 10 juin dernier, le tribunal a considéré : "que la réalisation et l’exploitation du projet de parc éolien de la société Boralex sont de nature à porter atteinte au maintien, dans un état de conservation favorable, à des populations d’espèces protégées, tel que défini au 4° de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Ce motif suffit à justifier l’arrêté contesté, refusant la délivrance de
l’autorisation unique, sans qu’il soit besoin d’examiner les autres moyens tirés de l’existence de raisons impératives d’intérêt public majeur et de l’absence de solution alternative satisfaisante.
Cet arrêt accueilli avec soulagement par tous les adhérentes et adhérents de nos associations des Hautes Alpes qui se battent depuis 10 ans pour sauvegarder nos montagnes contre les prédateurs éoliens, a été annoncé par Jean-Philippe Salley, président de Haut Buëch Nature, invité par BFM Alpes du Sud ce lundi.
manifestation 07/08/2016 |
Boralex sautera-t-il le pas de l'indécence absolue pour aller en cassation devant le Conseil d'État afin d' obtenir l'indispensable permis de tuer nos espèces protégées sur la montagne d'Aureille et faire tourner ses machines infernales sur les crêtes de nos montagnes ?
Depuis 10 ans que nous nous battons, nous nous sommes armés de l’opiniâtreté qui sied de bon droit aux défenseurs de l'environnement. Nous ne sommes pas prêts de lâcher ! Nos montagnes ne sont pas à vendre !
Le mât de mesure Boralex démantelé !
Une bonne nouvelle n'arrive souvent pas seule !
En date du 26 novembre 2021, nous avions mis en demeure, par voie d'avocat, le maire de la Haute Beaume afin qu'il fasse retirer le mât de mesure de la Société Boralex installé en 2013 sur la montagne d'Aureille.
En effet, ce mât de mesure de 81 mètres de haut érigé à titre temporaire contrevenait au code de l'urbanisme du fait de sa présence depuis 8 ans sur le site.
Nous avons pu constater ce mardi 14 juin 2022 que l'installation de Boralex était en cours de démantèlement.
C'est avec satisfaction que l'on voit disparaître ce chancre clignotant de nos paysages de montagne.
Démantèlement en cours du mât de mesure le 14/06/2022 |
(1) Lire l'article de Jean-Louis Butré, président de la Fédération Environnement Durable "Les promoteurs éoliens donnent désormais des ordres à Elisabeth Borne" paru sur le site EconomieMatin
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