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lundi 4 avril 2022

Élection présidentielle : la position des candidat(e)s sur l'éolien industriel (suite)

 

Dans quelques jours, les citoyens devront choisir lequel des 12 postulants à la fonction présidentielle ils propulseront au 2nd tour de l'élection.

La Fédération Environnement Durable les a interrogés concernant l'éolien industriel sur plusieurs thèmes : 

- la décision d'un moratoire pour stopper immédiatement les nouveaux projets,
- le démantèlement complet des éoliennes (socles inclus) en fin de vie et leur non remplacement,
- différentes mesures (éloignement des habitations, nuisances sonores) pour atténuer l'impact sur la population,
- la suppression des mesures d'exception mises en place par la macronie pour contrarier les recours des associations de défense de l'environnement,
- la suppression des régimes de faveur faits aux promoteurs éoliens (subventions, priorité d'accès au réseau) qui mettent en péril l'opérateur historique EDF,
- le droit de véto des maires contre un projet éolien après consultation citoyenne de la population,
- un vrai ministère de l'énergie indépendant des lobbys du ministère de l'écologie.

Nous continuons donc la publication par ordre alphabétique de leur position et de leurs réponses.
 
Si nous voulons éviter que notre pays ne devienne une poubelle à éoliennes soumis aux profits des multinationales du vent, qu'il perde son indépendance énergétique, émette plus de CO2 à cause des centrales à gaz indispensables à  l'intermittence éolienne, et fasse payer la facture de cette folie pseudo écolo aux citoyens et contribuables français, alors il ne faudra pas se tromper en mettant son bulletin dans l'urne. 
 

Yannick Jadot 

 

 
Du haut de cette éolienne Valorem, le candidat Europe Écologie Les Verts, aurait pu contempler sur la nature dégradée le résultat de quatre décennies de lente dérive du combat écologiste qui de René Dumont en passant par Brice Lalonde et Antoine Waechter faisait de la préservation de l'environnement une priorité à l'origine de la pensée écologique.
 
Mais le candidat vert n'en est plus à une contradiction près : Il déclame dans son programme qu'il veut "préserver les espaces naturels ...  renforcer les aires marines protégées ... stopper la bétonisation des sols dès 2025 ... protéger la biodiversité ... reconnaître le crime d’écocide et mettre fin à l’impunité des pollueurs" : On ne peut que soutenir un tel programme !

Mais en même temps, Le VRP de l'affairisme vert, soutien de poids à ses amis de Valorem et à toute la sphère des promoteurs éoliens , veut une électricité 100% renouvelable (1) , c'est-à-dire toujours plus d'éoliennes sur terre comme en mer, toujours plus d'artificialisation des sols et de déforestation comme sait si bien le faire le monde du business des énergies intermittentes et du greenwashing. Et toujours plus de CO2 car une éolienne c'est un quart vent et trois quart gaz !
 
Monsieur Jadot n'a, naturellement, pas souhaité répondre aux questions de la FED.

(1) Lire à ce sujet l'article de Jean-Pierre Riou du 06/01/2021 paru dans European Scientist intitulé : la terrible loi de Brandolini et le mythe du 100% renouvelable.

 

Jean Lassalle

 

“C’est au minimum une idée très loin d’être aboutie, on manque de recherche et c’est nuisible pour le règne animal (...)  L’énergie éolienne a beaucoup plus d’inconvénients que d’avantages”. C'est ce qu'a déclaré, au nom de son mouvement Résistons, le candidat à la présidentielle dans une interview du 13 octobre 2021 diffusée sur twitch.

Sur son site de campagne, Jean Lasalle, en plus de l'arrêt de l'éolien, surtout quand les projets ne sont pas acceptés par la commune et ses habitants, veut développer les centrales nucléaires de 4e génération (plus sûres que les précédentes) et investir dans l’énergie de demain avec la fusion (projet ITER de Cadarache). Il souhaite également rénover et prolonger de 25 ans les centrales nucléaires en fin de vie. 

Il se dit dubitatif sur la viabilité et la rentabilité du photovoltaïque et prêche pour l'exploitation de l'énergie de la mer, comme par exemple la houle.

Jean Lassalle a répondu positivement à toutes les questions de la FED 


Marine Le Pen

 

 
Marine Le Pen s'est depuis des années prononcé contre la politique de transition énergétique telle qu'elle a été imposée aux Français; c'est-à-dire en privilégiant pour la production électrique les énergies intermittentes comme l'éolien et le solaire, au détriment du modèle historique, pour l'essentiel un mix nucléaire et hydraulique.
 
Dans sa mesure n°12 (22 mesures pour 2022) la candidate du Rassemblement National résume ainsi sa stratégie : 
 
 -Rendre aux ménages les 5 milliards de subventions versées notamment aux éoliennes
 -Arrêter les projets éoliens et démanteler progressivement les parcs existants.
- Relancer la filière nucléaire, hydroélectrique et investir dans la filière hydrogène.
- Sortir du marché européen de l'électricité pour retrouver des prix décents.
 
Son "programme d’action pour une écologie nationale !"souligne le double objectif des relocalisations industrielles et de la sortie de la précarité énergétique pour plusieurs centaines de milliers de ménages. L'analyse et la trajectoire qui en découlent sont les suivants :
 
"L’impasse énergétique provoquée par la préférence irrationnelle pour les énergies renouvelables provoque la précarité énergétique de millions de ménages, et va creuser une nouvelle fracture sociale. Voilà pourquoi nous sortirons du Green Deal (2) pour évaluer et tracer notre trajectoire de lutte contre le dérèglement du climat, en fonction de la situation de la France, de la trajectoire des pays voisins et des autres continents, en fonction des objectifs fixés par l’accord de Paris."

En matière de biodiversité, le programme prévoit "une aide spécifique au maintien de la biodiversité et des paysages ruraux par prime à l’exploitation pour maintien ou restauration des haies, des surfaces humides, des bois et bocages comme des autres puits de carbone."
 
Marine Le Pen n'a pas répondu au questionnaire envoyé par la FED. 

(2) Ensemble de 12 mesures juridiquement contraignantes qui ont été proposées (cinq directives et sept règlements) par Bruxelles en juillet 2021 afin de baisser de 55 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 1990 d’ici à 2030. Parmi ces mesures figurent l'interdiction de la vente de véhicules à moteur thermique en 2035 et un doublement des énergies dites vertes dans l'union européenne afin d'arriver à un quota de 40% en 2030.


prochain article : Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Valérie Pécresse





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