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mercredi 22 décembre 2021

Éoliennes de Ste Victoire : une majorité des habitants pour leur démantèlement

L'IFOP a récemment interrogé un panel d'habitants des 46 communes riveraines de la Montagne Ste Victoire à propos de l'énergie éolienne et de l'implantation sauvage des 22 aérogénérateurs érigés en catimini et en plein confinement début 2020. Voir notre article du 03/05/2020.

Construit, sans aucune étude d'impact et sans autorisation environnementale, grâce à la mansuétude du préfet du Var (voir notre article du 02/04/2021), c'est maintenant le Conseil d'État qui aura à statuer sur le dossier de ce site éolien industriel, dossier porté en justice par l'association Sites et Monuments et l'association pour Sainte-Victoire.

C'est sans surprise que le sondage publié aujourd'hui dans Var Matin révèle le total rejet de ce parc éolien dont le démantèlement est demandé par la majorité des riverains. Voir aussi l'article du Figaro.

Les personnes interrogées s'accordent majoritairement sur :

- l'effet repoussoir de l'éolien quant à l'attractivité des territoires ruraux à accueillir l’exode des citadins,
- la perte d'attractivité touristique des territoires souillés par l'éolien industriel,
- Les nuisances engendrées sur la qualité de vie, la beauté des paysages, l'entente des habitants dans les villages,
- la perte de valeur immobilière des habitations à proximité : à tel point que les deux tiers réclament un éloignement des éoliennes de 4 kms ou plus de leurs habitation quand la Loi ne prévoit que 500 mètres !

Face à l'envahissement programmé de nos territoires ruraux, une écrasante majorité (85%) réclame un droit de véto des communes, droit farouchement combattu par la ministre Pompili devant les sénateurs (voir notre article du 22/06/2021)

Et pendant ce temps-là, la ministre de l'écologie dessine "une nouvelle donne" électrique (voir article paru dans Batiactu du 16/12/2021) : multiplier par 2,5 à 4 l'éolien terrestre, par 7 à 12 le photovoltaïque, et mettre en service 2 000 à 4 000 éoliennes en mer.

Qui parviendra à lui expliquer que les jours sans vent on peut toujours multiplier par 4 l'éolien terrestre, le résultat sera toujours le même : proche du zéro ! Et oui, 1 fois 0 égal 0, tout comme 4 fois 0 est aussi égal à 0.

Dans un instant de lucidité au moins a-t-elle déclaré :"L'enjeu est à présent que les riverains désirent accueillir ces modes de production sur leurs territoires"

Montagne Sainte-Victoire : derrière le grillage : Éoliennes et Photovoltaïque
Photo Marc-Antoine Chavanis

 Dans ce contexte de black out autant énergétique que politique, une petite lumière d'espoir vient pourtant de s'allumer au Conseil d'État le 15 novembre dernier comme le relate le site Actu Environnement :

La Haute juridiction reconnait maintenant que la convention d'Aarhus qui en droit européen encadre l'accès à l'information, la participation du public au processus décisionnel et l'accès à la justice en matière d'environnement, peut s'appliquer directement. 

En clair, toute décision environnementale devrait associer le public dès sa conception, permettant à tout citoyen de saisir un tribunal en cas de litige.  Alors qu'actuellement, les projets, les dossiers d'instruction, sont entièrement "ficelés" à l'abri du public. Les enquêtes publiques, quand elles sont obligatoires, n'étant que de pure forme sans pratiquement jamais d'incidence sur la décision finale.

Plus que jamais il nous appartient donc d'être vigilants auprès de toutes les instances décisionnaires et en premier les collectivités locales sur tous les projets environnementaux impactants, et en tête de liste, l'éolien industriel et le photovoltaïque en milieu naturel.

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