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mercredi 25 mars 2020

En pleine crise sanitaire, Boralex songe d'abord à sauvegarder ses profits

Alors que la crise sanitaire révèle le manque de moyens alloués en France à la santé, le canadien Boralex avoue que son souci majeur est de maintenir la production de ses 63 sites éoliens en France.

C'est ce que déclare Nicolas Wolff (1), le nouveau directeur général de Boralex Europe, également président de la principale officine lobbyiste dans notre pays : France Énergie Éolienne.

Ce n'est pas que la production d'électricité éolienne serve à quelque chose dans notre mix énergétique :  l'intermittence la rend irrémédiablement inutile, dangereuse pour la stabilité de notre réseau (2) et terriblement coûteuse.

La préoccupation de Boralex, comme ses autres compères de l'éolien, est d'optimiser au maximum les périodes météo favorables à leur industrie erratique : peu importe les besoins de la nation en cette période de ralentissement drastique de l'activité et donc de la consommation !

C'est ainsi que, bénéficiant de quelques jours ventés depuis le week-end dernier, les opérateurs éoliens ont tout intérêt à produire un maximum, même quand la production électrique nationale est en excédent et que l'on ne sait plus quoi en faire ! La raison est simple : pour chaque MW produit -même inutile- le tarif d'obligation d'achat leur permet d'engranger de colossaux profits payés par EDF.

Ainsi ce dimanche 22 mars, en milieu de journée, l'électricité n'étant pas stockable, EDF devait se défaire de 4 150 MW en payant ses clients 25,08 € le MWh ! Et "en même temps" EDF avait obligation de payer à l'opérateur éolien, 91,10 € le MWh (tarif d'achat prévisionnel 2020 moyen estimé selon la Commission de Régulation de l'Énergie) (3). Autrement dit chaque MWh éolien inutile produit a coûté approximativement à EDF 25 + 91 € = 116 € ! Soit plus de deux fois le prix moyen du marché de l'électricité !

Réseau de Transport d'Électricité (RTE) le 22-03-2020


Déjà la cour des comptes en 2013 puis à nouveau en 2018, et en 2019 la commission d'enquête parlementaire ont condamné ce "régime de faveur" qui, rien que pour 2019, a coûté la bagatelle de 7 milliards d'euros aux Français...

Alors, que l'État doit faire face, dans la précipitation, à des décennies d'incurie dans la politique sanitaire du pays, ne serait-il pas normal que ces prédateurs éoliens reversent les milliards d'euros, scandaleusement perçus, au budget de la santé, à nos hôpitaux, à nos personnels de santé ?

... Et en plus qu'ils arrêtent leurs aérogénérateurs géants inutiles gavés de subventions d'État : ce serait bon pour la santé du pays !


(1)  Nicolas Wolf a remplacé Patrick Decostre promu au siège de Boralex au Canada. Pour rappel, ce dernier avait déclaré lors de l'émission "pièces à conviction" : " sans le tarif d'obligation d'achat, on ne ferait pas d'éolien en France !"

(2) L'éolien terrestre intermittent bénéficie d'un accès prioritaire sur le réseau RTE alors que les autres sources comme le nucléaire qui assurent 70% de notre consommation produisent en continu.

(3) Le document complet est consultable sur le site de la CRE

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