On n'ose imaginer ce qu'il en serait d'une éolienne de 150 ou 180 mètres du promoteur canadien installée au sommet de la montagne d'Aureille dans une zone boisée. Habitants des communes de la Haute-Beaume et de Monbrand, des villages et hameaux environnants, réfléchissez-y !
Mais il n'y a pas que les éoliennes qui flambent chez Boralex : pour l'exercice 2019 l'opérateur annonce une augmentation de 20% des dividendes versés à ses actionnaires. (voir page 49 du rapport)
Tout va donc très bien, pour les promoteurs éoliens comme le reconnaissait cyniquement le PDG de Neoen dans une chronique des Échos du 26 mars : "Grâce à nos contrats de long terme qui fixent le prix de revente de l'électricité produite dans nos centrales pour 10 ou 15, 20 ou 25 ans, on a du chiffre d'affaires qui rentre malgré la crise". Ce patron aurait tout aussi bien pu se féliciter des bénéfices colossaux que la filière éolienne va empocher grâce aux tarifs d'obligation d'achat comme nous le soulignions dans notre précédent article.
C'est ce qui fait réclamer par la Fédération Environnement durable dans sa lettre du 27 mars : DES FINANCEMENTS POUR LES HÔPITAUX, PAS POUR LES PROMOTEURS ÉOLIENS !
Hier encore, 30 mars en fin d'après midi, du fait de la réduction d'activité économique, on devait exporter la totalité de l'électricité éolienne (9662 MW produits et 9932 MW exportés) à un prix bradé de 18,10 € le MWh alors que les producteurs éoliens touchaient en moyenne 5 fois ce prix grâce aux tarifs d'obligation d'achat pour produire une électricité intermittente inutile.
Dans son article "le coronavirus met les réseaux électriques en danger" le site Transitions et Énergies rapporte l'analyse du directeur exécutif de l'Agence Internationale de l'Énergie (IAE), Fatih Birol, qui met l'accent à la fois sur la dépendance de nos sociétés à l'électricité -encore plus dans des périodes de crise comme la pandémie actuelle- et le danger que font courir à la stabilité des réseaux les énergies intermittentes comme l'éolien : "les pouvoirs publics doivent mettre en place des marchés qui font une place à différentes sources pour leurs contributions à la sécurité électrique et leur permettent d'avoir des modèles économiques viable".
Alors que chaque tour de pâle rend encore plus insupportable le scandale financier de l'éolien industriel et met en péril notre modèle de production d'électricité dont nous aurons besoin "le jour d'après" selon l'expression du président Macron, qu'attendons-nous pour stopper la production électrique éolienne inutile en ce moment, décider d'un moratoire et stopper toutes les subventions à cette filière ?
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