Les 16 et 17 octobre derniers avait lieu le colloque de France Énergie Éoliennes, principale officine de lobbying des industriels éoliens qui a envahi toutes les sphères décisionnelles de l'État.
Alors qu'aucun membre du gouvernement -à l'inverse des éditions précédentes- ne s'était déplacé à ce show éolien qui se voulait très médiatique, la majorité gouvernementale était représentée par madame Marjolaine Meynier-Millefert, députée de l'Isère LREM, mais surtout rapporteure de la commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique.
intervention de la députée Marjolaine MEYNIER-MILLEFERT
au colloque FEE du 16/10/2019
au colloque FEE du 16/10/2019
La publication des travaux de cette commission dont on pourrait espérer qu'elle fasse la lumière sur la politique énergétique du gouvernement, son financement et les pratiques des opérateurs éoliens, publication annoncée pour fin juillet, est empêchée depuis cette date.
Lors de propos liminaires à son intervention, la députée ne s’embarrassant guère de toute réserve due à sa fonction de rapporteure de cette commission ne se gênait pourtant pas pour déclarer « c'est moi qui écrit le rapport ».
Ce rapport gênerait-il le pouvoir en place, qu'il faille autant de temps pour le rendre public ? A moins qu'il ne s'agisse de le faire relire préalablement aux lobbyistes de la FEE pour apporter toute retouche le rendant politiquement correct ?
En effet, il devient de plus en plus difficile pour les vendeurs de vent de masquer le rejet majoritaire des français contre ces aérogénérateurs géants (les derniers installés en Bourgogne font 200 m de haut) implantés exclusivement dans nos territoires ruraux à 500 m de nos habitations ! (voir communiqué de la FED du 15-10-2019)
Seule consolation devant cette intervention de la députée, faisant le constat de l'extrême brutalité dans l'implantation des éoliennes, c'est de l'entendre déclarer que la transition énergétique n'était pas liée au climat ni à la décarbonation de la production électrique, le mix énergétique français étant déjà très largement décarboné, mais était tout simplement lié à la sortie du nucléaire. Et la députée de déclarer ainsi que la transition énergétique n'avait rien à voir avec la transition écologique, mais qu'il s'agissait bien de remplacer le nucléaire qui selon elle fait peur. Dont acte!
Lire le courrier envoyé par mail à la députée de l'Isère
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