Ce néodyme fait parti des « terres rares » (il s’agit de 17 éléments chimiques extrêmement rares) dont l’extraction demande des conditions drastiques.
Une éolienne cache dans ses entrailles toute une panoplie d’équipements dont un alternateur à aimants permanents. Ces fameux aimants permanents – extrêmement couteux au passage – sont généralement partiellement composés d’un alliage de terres rares (néodyme-fer-bore dans la majorité des cas, avec de plus petites quantités de dyprosium et de praséodyme). Ainsi, pour fabriquer une éolienne de 3 MW, il faut en moyenne une quantité de terres rares allant jusqu’à 2 700 kg ! Avec le développement de l’éolien au niveau mondial, l’industrie des terres rares s’attendait donc à une demande de plus 8 000 tonnes de la part de l’industrie éolienne en 2014.
Le développement de technologies vertes telles que les éoliennes reposent donc sur l'exploitation des « terres rares »,
Si les terres rares sont assez uniformément réparties au sein de la croûte terrestre (on en a trouvé sur tous les continents), la Chine en est aujourd’hui incontestablement le premier producteur mondial avec 97% de part de marché !
L’exploitation par les chinois se fait dans des conditions sanitaires et environnementales scandaleuses. Leurs compagnies minières n’ont aucun respect de l’environnement et de la sécurité de leurs travailleurs : respiration de vapeurs d’acide sulfurique et de métaux lourds toute la journée.
Par exemple pour les habitants de Baotou (Mongolie intérieur), la radio activité dans les villages est 32 fois la normale (14 fois la normale pour Tchernobyl).
mine de Baotou (Mongolie) source : Guardian/Reuters |
Le développement des nouvelles technologies tend à pousser la demande de terres rares à la hausse. une industrie s’est nettement démarquée du lot pour sa demande exponentielle de terres rares ces dernières années : l’industrie éolienne
Devant un tel scandale sanitaire et environnemental, on serait curieux de connaître le point de vue des grandes organisations environnementales (Greenpeace, WWF, Environmental Defense, France Nature Environnement, etc.) sur le sujet. Hélas leur très grande discrétion sur le sujet n'a d'égal que l'importance des subventions de leurs partenaires industriels dans leurs budgets de fonctionnement. Pour rappel, voir notre article du 13 avril dernier.
sources : Contrepoints , The Guardian , Dailymail
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