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jeudi 30 juillet 2015

Vote de la Loi sur la Transition Énergétique : le président de la commission parlementaire "droit dans ses Brottes" ?

Forfaiture, prévarication, concussion, conflit d'intérêts, tripatouillage ... les mots ne manquent pas dans les média pour qualifier la récente nomination du député socialiste François Brottes à la tête de l'entreprise publique RTE (Réseau de Transport d'Électricité).

le député Brottes au colloque
de l'Association Française
des Entreprises Privées (1)
Focus sur ce nouvel épisode de l'affairisme d' élus de la république des copains et des coquins : en février 2015 le Brottes en question se fait nommer par ses amis ministres Macron et Royal "député en mission". Déjà président de la commission des affaires économiques à l'Assemblée Nationale, le député prend également les présidences de la commission spéciale sur la loi de transition énergétique ainsi que celle sur la loi Macron pour la croissance et l'activité. L'affairiste spécialiste des questions énergétiques verrouille ainsi toutes les velléités parlementaires. On lui doit ainsi le rétablissement honteux de la distance de 500 mètres des habitations pour l'implantation des éoliennes géantes ou la prise en compte exclusive des études d'impact payées par les opérateurs, ce qui réjouit les promoteurs éoliens et le syndicat patronal, la FEE.

En remerciements de ses bons et loyaux services le sieur Brottes est nommé à la direction de RTE (avec une rémunération annuelle de plus de 300 000 €); il prendra ses fonctions en septembre prochain  et pour compléter ce tour de passe passe préparé depuis février ce député socialiste démissionnaire sera remplacé par son suppléant sans recours à une élection législative partielle.
Comme le soulignent les rédacteurs de presse, il est clair que cette prétendue mission servait à flécher le député socialiste vers la direction de RTE en même temps qu'il orientait à l'Assemblée, les nouveaux textes législatifs dans le sens des intérêts des industriels (notamment de l'éolien) tout en préparant les futures commandes à RTE. Il pourra ainsi défigurer le territoire national de milliers de kilomètres de lignes à Haute Tension pour transporter dans tous les sens les maigres MWh des éoliennes de BORALEX et consorts.

CONFLIT$ D'INTÉRÊT$ ça s'écrit avec combien de $$$$$$ dans notre république irréprochable ?

Presque toute la classe politique s'est élevée contre cette nomination jugée "honteuse et hallucinante". Mais il y a peu de chance qu'une quelconque commission de déontologie s'empare du sujet. Le seul à défendre son confrère Brottes est le député écolo bobo parisien Baupin dont on se demande maintenant la nature des remerciements qu'il obtiendra, le forfait de la loi sur la transition énergétique achevé (voir notre article daté du 22 mai). En attendant 60 sénateurs de l'opposition ont saisi le conseil constitutionnel afin de censurer l'ensemble du projet de Loi sur la transition énergétique estimant que les agissements du député Brottes pendant les débats parlementaires avaient entaché l'adoption du texte "d'un vice substantiel de procédure".
Et après ça,on s'étonne de la corruption et des prises illégales d'intérêt dans nos villages ... quand l'exemple vient d'en haut ...

(1) L'AFEP regroupe plus de 100 grands groupes industriels privés et possède un bureau de lobbying à Bruxelles auprès de la commission européenne.

Macron et Brottes : l'un va mettre des milliers d'autocars sur les routes de France, 
 l'autre va planter des milliers de kilomètres de lignes à haute tension sur le territoire français, 
deux vrais écolos soucieux du bien commun, quoi !



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