Alors que sa concurrente à l’élection présidentielle, Marine Le Pen s’est clairement prononcé contre les éoliennes industrielles qu’elle considère comme une « source d’énergie renouvelable épouvantable et chère et une vraie pollution visuelle », (voir notre article du 22 avril) la position d’Emmanuel Macron a évolué au fil de la campagne électorale. Le voici maintenant pro-éolien convaincu.
Obligé de ratisser large pour être élu, le candidat d’En Marche, a verdit son discours présidentiel en s’entourant d’un panel d’activistes pro-éoliens de tous bords. Pour en citer quelques uns : les écolos Yannick Jadot et François de Rugy, Corinne Lepage (présidente de CAP 21 et avocate d’affaire de promoteurs éoliens), le directeur du WWF (la marque au panda subventionnée par Boralex) et ex ministre Pascal Canfin, sans oublier le très médiatique Nicolas Hulot.Très dernièrement l’ex ministre du Grenelle de l’environnement, Jean-Louis Borloo s'est déclaré prêt à se mettre à son service.
A quoi devons-nous nous attendre, si, comme le prédisent les sondages, Emmanuel Macron est élu président de la République ?
- Une application dogmatique de la Loi sur la Transition Énergétique portée par Ségolène Royal, son ex collègue du gouvernement ralliée à lui,
- La réduction de la part du nucléaire à 50 % dans la production électrique d’ici 2025,
- Le doublement du solaire et de l’éolien d’ici 2022 pour arriver à 32% d’ENR en 2030 (quand on sait que les quelques 7 000 éoliennes actuellement installées peinent à produire un peu plus de 4% d’électricité, on imagine les dégâts pour nos territoires avec 20 000 éoliennes !)
- Garantir par l’État 30 milliard d’euros d’investissement des opérateurs privés pour les inciter à répondre aux appels d’offres de nouveaux parc éoliens,
- Garantir aux opérateurs un prix d’achat du MW éolien,
- Créer un grand marché européen de l’énergie,
- Poursuivre la simplification des procédures administratives et raccourcir les délais d’implantation des parcs éoliens au bénéfice des opérateurs (la nouvelle procédure dite « autorisation unique » a déjà créé une simplification et une connivence de fait entre le préfet qui instruit le dossier et l’industriel qui demande un permis d’exploiter au détriment des populations dont les recours sont plus encadrés et limités),
- Régler le problème de l’inacceptabilité de l’éolien par les populations (la main serait laissée aux préfets avec consultation des élus)
Ce dont ne parle pas le programme d’Emmanuel Macron c’est comment sera géré le déficit de production (évalué entre 70 et 90 TWh annuel) du fait d’un changement à marche forcé du mix énergétique, ni des centrales thermiques de cogénération (émettrices de CO2) qu’il faudra mettre en service pour pallier l’intermittence de l’éolien et du solaire, ni de la hausse inéluctable du prix de l’électricité, ni de la problématique du stockage de l’électricité (hormis le vœux pieux d’encourager la recherche).
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