En ce jeudi 11 décembre, ils sont venus, ils sont tous là, à la réunion publique organisée par la société canadienne BORALEX : un grand nombre d'élus communaux du Haut-Buëch, le Conseiller Général du canton, la députée de la circonscription, et bien sûr les intervenants de BORALEX au nombre de 3 faisant avancer en première ligne leurs commettants rémunérés : le CPIE 04 et le WWF; le premier utilisé comme paravent démocratique pour mener à bien une enquête payée par l'opérateur éolien, et l'association au sympathique panda, servant de caution écolo à son subventionneur canadien.
Manque à l'appel le maire de la Haute-Beaume, empêché pour raisons de santé, qui n'a pas cru bon de se faire représenter par l'un de ses adjoints. Incompréhensible, alors que c'est la mairie de la Haute-Beaume l'instigatrice de ce projet de parc éolien industriel qui pourrait maintenant s'étendre jusqu'à Saint-Julien-en-Beauchène.
Dans ce simulacre de démocratie et de communication, où la belle présentation "power point" défile à la va-vite sans que l'on puisse noter grand'chose, et où certains élus, oubliant la plus petite réserve républicaine que leur confère leur écharpe, "montent au front" pour contrer les opposants, qu'avons-nous appris ?
Rappelons que cette société privée est productrice d'énergie électrique thermique, solaire et éolienne. Son objet est avant tout le profit : BORALEX est en position de doubler son Bénéfice Avant Intérêts Impôts et Amortissement -BAIIA- d'ici la fin 2016 à plus de 200 M$.
La présence en France de BORALEX est la conséquence d'un rétrécissement du marché canadien. Surfant sur la législation française, ce n'est ni plus ni moins qu'un effet d'aubaine pour l'opérateur québécois : Et si l'appel d'offre pour 450 mégawatts supplémentaires au Quebec devait être le dernier ? Boralex ira voir ailleurs rapporte le site canadien LA PRESSE (QUEBEC). Son PDG, Patrick Lemaire renchérit :"On ne se cachera pas que pour quelques années, notre axe de croissance sera la France, parce que là-bas, ils en veulent encore, avec des objectifs bien déterminés, et ils sont encore loin de leurs objectifs."
Et si ce n'est pas assez clair sur la religion écolo de l'opérateur éolien, le PDG canadien en rajoute une couche (de CO² ?) :"Si c'est le seul axe de croissance, Boralex en fera de l'électricité avec du gaz naturel. On n'a jamais dit non. Peut-être qu'un jour, s'il y a des opportunités au Quebec pour du gaz naturel, on va y participer, s'il n'y a pas d'opportunités dans le renouvelable. Il ne faut pas oublier que la première centrale de Boralex était une centrale au gaz naturel."
Quand on sait que l'énergie éolienne est une énergie intermittente (en moyenne 1 jour sur 4, au mieux) et que chaque parc éolien doit être doublé par une centrale thermique (au gaz par exemple) pour assurer la production en continue d'électricité non stockable, on se dit que BORALEX, entiché de son faux nez écolo cache peut être un appendice à la Cyrano de Bergerac lui permettant de flairer d'autres bonnes affaires. Ceci n'est bien sûr qu'une simple supposition.
La suite sur le prochain post ...
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