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jeudi 24 mars 2016

Assemblée Nationale : socialos, écolos et centristes votent pour le massacre de nos paysages

Les députés ont étudié en seconde lecture le projet de loi "liberté de création, architecture et patrimoine".

Le sénat ayant introduit dans le texte un article 33bis A soumettant l'implantation d'éoliennes situées dans un périmètre de 10 kms d'un monument historique à l'approbation de l'Architecte des Bâtiments de France. (notre article du 26 février dernier), il fallait bien s'attendre à une sévère ruade des députés de la majorité toujours sous pression des lobbys éoliens.

Dans un souci de consensus et d'apaisement la commission avait pourtant proposé de substituer l'autorisation de l'Architecte des Bâtiments de France par un simple avis de la commission régionale du patrimoine et de l'architecture. Sachant que, de toute façon, c'est le préfet qui détient toujours la décision finale d'accorder au promoteur éolien le permis de construire et l'autorisation d'exploiter.

Mais c'était encore trop demander aux ayatollahs de l'éolien industriel terrestre : Socialos, écolos et, plus surprenant, centristes de l'UDI se sont alliés pour purement et simplement annuler la disposition protectrice votée par les sénateurs.

A lire dans le compte rendu des débats ces quelques interventions qui valent bien leur KW d'énergie intermittente du vent :

Marie-Hélène Fabre (socialiste de l'Aude) : "Nous avions, lors de l’examen de ce texte [loi sur la transition énergétique], trouvé un équilibre entre les deux assemblées sur l’implantation et les distances à respecter en matière d’éoliennes" ... Oubliant bien sûr que la distance d'implantation des 1 000 mètres des habitations votée par le sénat, avait été ramenée à 500 mètres par l'assemblée nationale grâce à son ami, l'ex député Brottes parti depuis pantoufler chez RTE moyennant un salaire annuel de 300 000 € annuel en récompense de ses bons et loyaux services à l'industrie éolienne.

Jean-Marie Sermier (les républicains, Jura) : "Je rappelle que les paysages sont au moins aussi importants que l’énergie, puisqu’ils sont là pour l’éternité, tandis que l’énergie peut être produite par d’autres sources que l’éolien. N’allons pas massacrer les paysages de notre France au profit d’une structure éolienne dont on ne sait pas si elle est vraiment l’énergie de demain." ... On l'avait déjà constaté chez certains de nos petits maires du Buëch (notre article du 3 avril 2015), l'éolien nuit gravement à la santé en rendant sourd et aveugle certains députés à, pourtant, de simples arguments de bon sens comme ceux de ce député du Jura.

Denis Baupin (écolo bobo parisien) : "le texte adopté par le Sénat, aurait donné un véritable droit de veto aux ABF sur tout projet d’éoliennes en France (...) En d’autres termes, les ABF auraient pour ainsi dire exercé les prérogatives du ministère de l’énergie, ce qui n’est pas acceptable" ... Ah bon, il est reconnu à la ministre de l'énergie le droit de pourrir nos territoires ? Et cette autre saillie :"Il est évidemment nécessaire de prendre en considération l’insertion des éoliennes dans le paysage. L’étude d’impact prévoit d’ores et déjà de le faire en tenant compte de l’impact sur l’environnement des riverains, la biodiversité, les paysages et le patrimoine"...  Celui-là doit être payé pour oublier que les études d'impact sont financées par les promoteurs éoliens pour leur propre compte !

Noel Mamère (écolo Gironde) " Et les châteaux d’eau ?"  et du même : "comment pouvez-vous vous offusquer de la présence d’éoliennes dans notre paysage alors qu’on ne vous entend rien dire des lignes à haute tension qui traversent des vallées entières" ... Il faudra lui demander où il a vu des châteaux d'eau de 150 mètres de hauteur (les derniers modèles d'éoliennes industrielles font 200 m de haut). On pourra également lui expliquer que plus il y aura d'éoliennes plus il y aura de lignes électriques qui défigureront nos vallées, puisqu'il faudra transporter (avec beaucoup de déperdition) l'énergie éolienne d'un bout à l'autre de l'héxagone !

Quant à la nouvelle ministre de la culuture (et du patrimoine), Audrey Azoulay : " ... du point de vue du Gouvernement, et cela ne vous étonnera pas, il faut concilier deux politiques publiques ayant chacune leur légitimité et leur importance : celle qui favorise les énergies renouvelables, et celle qui protège le patrimoine culturel." Rien ne nous étonne Madame la Ministre depuis que vos collègues du gouvernement nous expliquent qu'il faut concilier l'augmentation des profits des grandes entreprises et l'aggravation de la précarité de leurs salariés pour résoudre la crise économique du notre pays.

Enfin, il y en a au moins 2 qui ne cachent pas leur satisfaction : France Énergie Éolienne et le Syndicat des Énergies Renouvelables. On veut bien les croire quand ils se déclarent soulagés et rassurés. On le serait à moins par tant de docilité de nos députés !





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