contre le saccage des Pays du Buëch par les industriels du vent
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mercredi 3 février 2016

2016 : Les ingrédients d'un véritable affrontement sociétal à propos de l'éolien industriel ?

Premier ingrédient : Les Schémas Régionaux Éoliens sont annulés.
Établis à la hâte sans véritable consultation, les Schémas Régionaux Éoliens (SRE) tombent les uns après les autres et sont annulés par décision de justice : après ceux d’Aquitaine, d’Île de France, de Basse Normandie, de Rhône-Alpes, de Bretagne, du Limousin et de PACA, c’est le tour maintenant des SRE de Midi-Pyrénées et de Lorraine, soit 9 annulations ... d’autres annulations vont suivre…
Depuis la suppression des Zones de Développement de l’Éolien, ces Schémas Régionaux Éoliens qui fixent les « Zones Favorables à l’implantation d’éoliennes » sont la référence pour l’attribution du tarif de rachat préférentiel accordé aux promoteurs éoliens. On comprend mieux la nervosité de certains promoteurs et leur lobbying intensif.

Deuxième ingrédient : France Énergie Éolienne, recrute musclé. 
Le syndicat  patronal des industriels du vent fait monter en première ligne deux hommes d'influence :  Yves Mansillon, (photo de gauche) ancien préfet, ex président de la Commission Nationale du Débat Public et consultant du Conseil Économique et Social, est le nouveau conseiller du président... Lui même nouvellement remplacé par Olivier Pérot (photo de droite), ancien ingénieur à la Direction Générale de l'Armement, cadre dirigeant chez Alcatel-Lucent, puis Directeur Général chez le fabricant allemand de turbines éoliennes, Senvion. Gageons que les deux hommes sauront faire usage de leur pratique et de leur grande proximité des pouvoirs pour mettre aux ordres tous les échelons de décision : ministres, préfets, services de l'État, élus, médias ...

Troisième ingrédient : la reconduction de l'état d'urgence.
 Surfant sur la peur engendrée par les attentats terroristes, le Président de la République s'apprête à faire reconduire pour plusieurs mois l'état d'urgence sur le territoire. C'est-à-dire un régime d'exception qui renforce les droits et les moyens de la police au détriment de la justice. La notion d'atteinte grave à l'ordre public permet, comme on l'a vu lors de la COP 21, un renforcement considérable du caractère autoritaire de l'État  contre les droits d'action, d'organisation, d'expression, de manifestation qui concernent syndicats, partis, associations. Qui peut jurer qu'un jour ou l'autre la lutte contre l'envahissement du territoire par les éoliennes industrielles ne sera pas considéré comme une atteinte grave à l'ordre public ?

quatrième ingrédient : la montée du mécontentement des citoyens face aux nuisances des éoliennes industrielles
Le matraquage médiatique de la COP 21, la doxa du discours officiel sur la transition énergétique, le lobbying intensif des industriels du vent auprès des députés ne suffisent plus à cacher l'inutilité et la dangerosité de l'éolien industriel qu'on veut nous imposer. Cette énergie intermittente qui met en œuvre une technologie obsolète n'a rien d'écolo. L'éolien industriel n'a qu'un intérêt : permettre de fabuleux bénéfices à quelques multinationales qui ont fait du tarif d'obligation d'achat d'EDF un effet d'aubaine très profitable. Et tout cela au détriment de notre environnement, de notre santé, de notre économie locale. Partout en France, l'exaspération monte, des associations de défense se créent quasi quotidiennement, les procès pour prise illégale d'intérêts fleurissent, des mâts de mesure tombent ...

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