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vendredi 29 janvier 2016

Fusion du Haut Buech et du Veynois: A nous les nuisances des éoliennes, à eux les sous ?

"Je vois mal le président du département rejeter une petite communauté"

Ainsi parle Jacques Francou, futur ex président de la communauté de communes du Haut-Buëch, mouton bêlant la grâce et la charité du président du Buëch Dévoluy dans un article du Dauphiné Libéré du 28 janvier.
Dans ce petit jeu de légo qu'est devenu la triste farce du redimensionnement de notre intercommunalité, voilà où on en est arrivé après des années de gestion pitoyable de nos territoires du Buëch, de repli sur soi, d'absence de volonté de développement au point qu'un éminent élu de "notre com com" se permettait de déclarer pour justifier  la fatalité de la vente de nos montagne à la multinationale canadienne Boralex et ses éoliennes géantes que nos territoires avaient peu d’atouts, avaient peu d’opportunités pour produire de la richesse (voir notre article du 20 janvier 2015).

Pourquoi une triste farce ?

Parce que depuis des décennies, nos élus ont été incapables de bâtir un véritable pays du Buëch qui est pourtant un bassin de vie cohérent de Lus à Laragne et de Laragne à La Roche, territoire de 22 000 habitants qui vivent ensemble et se croisent dans nos bourgs centres que sont Veynes, Serres, Laragne, Aspres ...

Depuis des décennies, ces élus n'ont cessé de se tirer dans les pattes opposant par exemple serrois et veynois,  petits coqs sur leur tas de fumier, protégeant avant tout leurs sièges et leurs mandats au détriment d'une vision prospective et dynamique de nos pays du Buëch.

Le résultat aujourd'hui est là : après avoir rejeté le premier projet du préfet Besnard créant une grande intercommunalité du Buëch, chacun est allé quémander de son côté le gîte et le couvert dans la grande ville d'à coté : le laragnais à Sisteron, le veynois (maintenant cornaqué par le Dévoluy) à Gap ... quant aux autres, ils resteraient seuls au milieu de nulle part.

Faire cela,  c'est ni plus ni moins désertifier davantage nos communes rurales, en faire de vastes terrains vagues , des réserves d'indiens dans ce qui restera d'un département égo-centré sur Gap au nord et Sisteron au sud (en attendant Manosque et Aix).

Pour ceux dans le Haut-Buëch qui prétendaient que les éoliennes Boralex seraient une source de revenu pour nos communes, les voilà rassurés avec la déclaration de prétendante éconduite du président du Haut Buëch : voyez ma dote, j'ai pas de dettes, un peu d'épargne, des panneaux solaires ... et si vous m'épousez, les sous des éoliennes seront à vous !

Heureusement ces éoliennes, on est pas prêts de les voir !


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