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lundi 20 juillet 2015

Transition énergétique: la voix de la raison de 4 académies scientifiques françaises et allemandes


Source : article de Jean-Pierre Riou (Économie Matin)

Le 24 juin 2015, les quatre Académies Nationales : Nationale Akademie der Wissenschaften Leopoldina Acatech - Deutsche Akademie der Technikwissenschaften (Allemagne), l’Académie des sciences et l’Académie des technologies (France) ont rédigé une déclaration conjointe qui recadre les problèmes de la transition énergétique et y dénonce le rôle des lobbies.

 Dans leur introduction, les académiciens font d'abord le constat de la situation en France et outre-Rhin :

- Avec 75% de son électricité produite par la filière nucléaire et le complément hydroélectrique, la France est le bon élève de l'Europe en matière d'émission de CO² : 46 Mt de CO² émis par an pour 540 TWh d'électricité produite contre 334 Mt de CO² en Allemagne  (7 fois plus) pour une production annuelle de 631TWh.
- La très bonne stabilité du réseau français grâce au nombre important de grandes centrales qui produisent en continu.
- La contribution croissante des centrales thermiques à charbon pour compenser les intermittences des Énergies renouvelables en Allemagne,  Allemagne qui ne cache même plus qu'elle s'est totalement fourvoyée dans son approche de la transition énergétique.
- L'Energiewende allemande a induit des coûts supplémentaires dans la facture énergétique
- le surplus énergétique, dû à l'intermittence a "entraîné une charge élevée sur les réseaux électriques des pays voisins".

En effet, comme le souligne le journaliste d'Économie Matin, le système de production d’électricité français, principal exportateur mondial est envié par le monde entier pour l’atout qu’il donne au pays en termes de compétitivité de sécurité, d’approvisionnement et de la faiblesse de ses émissions de CO2. Sa surcapacité actuelle en production de base permet, d’autre part, d’attendre sereinement les évolutions technologiques évoquées par les académiciens, tout en sécurisant le réseau européen dans leurs efforts de réduction d’émissions.

Les scientifiques, ouvrent nos yeux sur un monde bien différent du tout éolien/photovoltaïque vers lequel on veut nous précipiter. Le mot « éolienne » n’est d’ailleurs pas cité une seule fois dans la déclaration des scientifiques. Sans nier les points faibles de la fission nucléaire (sûreté et gestion des déchets), les académiciens conviennent que la "fusion nucléaire pourrait être une option sûre, durable et de long terme" à l'horizon 2050. La réalisation du projet international ITER (à Cadarache, en PACA) dans lequel les allemands sont fortement engagés reste donc totalement d'actualité.

Les 4 académies franco-allemandes mettent en garde contre le développement à tout crin des énergies intermittentes : " L'expérience récente montre cependant que l’insertion croissante d'électricité renouvelable intermittente dans le réseau électrique expose à des défis techniques et économiques. Pour compenser l'absence d'électricité lorsqu'il n'y a pas de vent ou de soleil, des options de flexibilité doivent être introduites dans le système énergétique. Cela nécessite notamment la conception et le déploiement de solutions pour le stockage de l'énergie à grande échelle à long et à court terme, ainsi que de nouveaux concepts de gestion de la demande et de stabilisation du réseau. Il est également important de s'assurer que les énergies renouvelables demeurent économiquement viables pour les consommateurs et ne déstabilisent pas le système économique".

En clair: si on continue à balancer de plus en plus d'électricité éolienne ou photovoltaïque sur nos réseaux avant d' investir massivement dans la R & D sur le stockage de l'énergie (ce que ne font pas les opérateurs comme BORALEX), il va falloir apprendre à gérer la pénurie et les coupures d'une électricité au prix de plus en plus insupportable et subir un déploiement gigantesque de lignes à haute et moyenne tension dans nos paysages pour transporter les maigres MWh éoliens intermittents d'un bout à l'autre de l'Europe ...

Terminant sur la nécessité de créer un système énergétique durable (rappelons que dans 15 ans BORALEX nous laissera généreusement les ruines de ses éoliennes sur la Montagne d'Aureille !) , les scientifiques ajoutent que "cette action, à son tour, sollicite une mobilisation de la science et de la technologie et un soutien engagé de l'industrie et des citoyens à tous les niveaux, afin de choisir et développer les solutions appropriées. Lors de la définition de politiques de transition énergétique, il est essentiel d'aborder les enjeux scientifiques, technologiques et socioéconomiques et d'évaluer le niveau le plus avancé du progrès actuel, mais aussi les progrès futurs possibles et les ruptures éventuelles". 

De son côté, le journaliste Jean-Pierre Riou, conclue : "Comment ne pas comprendre le signal d’alerte donné par ces 4 Académies scientifiques concernant le dépeçage programmé de notre plus beau fleuron. En plein débats sur la transition énergétique, cette déclaration commune des 4 Académies scientifiques franco-allemandes devrait interpeller les politiques. Hélas, cette transition  semble relever du dogme et non de la raison, des imprécations et non des bilans chiffrés".

... Sans parler de l'avidité de nos petits élus locaux qui veulent livrer nos montagnes au saccage de BORALEX pour quelques poignées de dollars ....

2 commentaires:

Anonyme a dit…

faire l'apologie du nucléaire n'était pas nécessaire....seul la
critique des éoliennes et des lobyes suffisait

Haut Buëch Nature a dit…

Bonsoir,
En l'occurrence nous ne faisons pas l'apologie du nucléaire mais rapportons les propos des 4 académies dont on peut lire le texte intégral en cliquant sur le lien dans le texte.
Bien cordialement